Journée d'études CEIIBA : "De quelques mobilités et circulations dans les aires hispanique et hispano-américaine"

Publié le 21 mars 2024 Mis à jour le 21 mars 2024
le 22 mars 2024
Dès 10h30
UT2J - BUC, Salle Bulle
Journée d'études CEIIBA : "De quelques mobilités et circulations dans les aires hispanique et hispano-américaine"
Le Vendredi 22 mars 2024 dès 10h30 à la BUC en Salle Bulle
 
Résumé : 
La marche – ou le mouvement –, vitale pour l’homme primi- tif, devient une des premières hiérophanies ou expressions du divin pour l’être humain, au même titre que le soleil, l’eau ou le feu. Voyages, mobilités, circulations n’en finissent pas de proposer des variations notionnelles, spatiales et temporelles au point de fournir un champ trans et inter disciplinaire de premier choix. Loin d’appauvrir la charge sémantique au fur et à mesure qu’on élargit la notion, la première se complexi- fie et invite à la nuance et à la différenciation dans un conti- nuum qui défie le temps et l’espace. Par ailleurs, se confirme chaque fois davantage que mobilités et circulations, notam- ment sous la forme entre autres du voyage, des exils et des migrations ne sont pas l’apanage de la période contempo- raine. Sous diverses modalités nous sommes frappés de voir à quel point les circulations sont présentes à diverses étapes des civilisations humaines au point de nous amener à ques- tionner la circulation comme une donnée anthropologique. L’humain marche, navigue, circule. En somme, il se déplace pour exister.
La pandémie du COVID a obligé à considérer la sédentari- sation et l’immobilité comme une obligation qui a fait naître malaises, troubles, bouleversements, révoltes, une sorte d’an- ti-nature. Comme si circuler était un besoin à la fois profond, ir- répressible, vital d’une telle banalité et évidence qu’il fallait la précaution extrême ou l’interdit pour le mettre en évidence. Certes, mobilités et circulations sont un classique de l’hermé-neutique et de la sémiologie mais a-t-on suffisamment me- suré les universaux, les continuités au-delà des différences ? Peut-on poser que la circulation est une donnée humaine ? Et, de fait, en tirer les conséquences ?
Avec cette journée d’étude nous allons tenter une analyse approfondie et oser des côtoiements entre des espace-temps mésoaméricains et hispaniques. Des pérégrinations dévotes mésoaméricaines à la re-sacralisation contemporaine de la marche en Occident, en passant par la façon dont on nomme les itinérances ou les saints invoqués pour la protec- tion des itinérants, cette journée d’études proposera d’éta- blir une réalité mythico-historique de quelques mobilités et circulations dans l’aire hispano-américaine.