Festival L’Histoire à venir « Au nom de la loi ! »

Publié le 26 avril 2024 Mis à jour le 30 avril 2024
du 22 mai 2024 au 26 mai 2024

Au nom de la loi ! Arrêtons-nous, le temps d’un festival, sur ces règles qui charpentent les sociétés, créent du commun tout en hiérarchisant et singularisant, génèrent droits, contraintes et châtiments autant que contournements et transgressions.

Du Code babylonien d’Hammurabi à la parole donnée, de l’Abolition de l’esclavage aux lois d’exception, de lois divines en lois de la physique, à des lois humaines, trop humaines : pourquoi et comment – de l’esprit à la lettre – fabrique-t-on des lois ? Et pour qui ? Peut-on faire société sans lois ? Quels espaces sociaux, quels comportements et quels objets balisent-elles ? D’où tirent-elles leur légitimité, et d’où naissent les soulèvements contre leur pouvoir de coercition ? Et de la loi des séries à celle du plus fort, en passant par la loi du marché ou celle de la nature : le regard de l’historien·ne permet-il de montrer que « nécessité fait loi » ?
À l’heure où se creuse en de multiples domaines un fossé inquiétant entre norme et usage, droit et justice, légalité et légitimité, L’histoire à venir veut ouvrir un dialogue avec la philosophie, l’économie, le droit, les arts et les sciences, afin de comprendre de quoi la loi est le nom.

Du 22 au 26 mai 2024, à Toulouse et au-delà, la 7e édition de L’histoire à venir, « Au nom de la loi ! », réunira chercheur·ses, auteur·rices, artistes et journalistes lors de rencontres et ateliers aux formats originaux, ouverts à toutes et tous. 
Les événements suivants ont été sélectionnés en raison de leur lien direct avec les Amériques. Pour découvrir le programme dans sa totalité cliquez ICI


21 MAI : 

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FIRST COW. Projection avec Emmanuelle Perez Tisserant. À 20h au Cinéma ABC (entrée payante au tarif ABC).

Le film First Cow prend place dans l’Oregon à l’extrême Ouest des États-Unis en 1820 et réinvente le western à travers les liens étroits entre l’homme et son environnement. Une Amérique telle qu'elle aurait pu être, fraternelle.
Lien : 
https://lhistoireavenir.eu/evt/481/


22 MAI : 

DÉCOLONISER LA LOI ? LE DROIT À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE GLOBALE. Conférence avec Pierre Singaravélou. À 19h au Conseil départemental de la Haute-Garonne, Pavillon République.

La loi serait née à Rome avant d’avoir progressivement étendu son empire sur le reste du monde. Ce grand récit diffusionniste de la translatio legis, renforcé et propagé par la colonisation européenne, structure encore nos imaginaires. L’expansion coloniale a révélé l’une des caractéristiques fondamentales du droit occidental : comme outil d’oppression ou instrument d’émancipation, il marginalise ou oblitère les lois des sociétés africaines, asiatiques, américaines et océaniennes, d’autres systèmes normatifs dont certains aujourd’hui revendiquent la prééminence.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/490/

LUTTER POUR DES DROITS, AGIR SUR LES LOIS. Table ronde avec Guillaume Gaudin, Fanny Gallot, Annalisa Lendaro, Rémi Bénos, Franck Gaudichaud. À 21h au Théâtre Garonne dans la Grande Salle.

Comment s’y prendre lorsque l’on considère des lois injustes ? Les actions de collectifs pour interroger les incohérences juridiques autour des luttes féministes, environnementales, syndicales, ou encore migratoires sont multiples. Des altercations violentes aux manifestations festives, les mobilisations prennent différentes formes que nous vous proposerons d’explorer ensemble.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/491/

23 MAI : 

L’ÉPICERIE DU MONDE. LA MONDIALISATION PAR LES PRODUITS ALIMENTAIRES. Atelier avec Emmanuelle Perez Tisserant, Pierre Singaravélou, Yamina Aïssa Abdi, Kevin Musset. À 11h30 au Centre social Izards-Borderouge. Sur inscription par mail uniquement à l’adresse contact@lhistoireavenir.eu

Rares sont les lieux où le chauvinisme s’exerce avec autant de passion et mauvaise foi qu’en cuisine. Pourtant, la plupart de nos plats sont de véritables leçons d’histoire et de géographie. Suivre le parcours des ingrédients qui les composent, c’est parcourir des milliers de kilomètres et remonter le temps. Sous forme d’atelier suivi d’une dégustation, un cuisinier, un historien et une restauratrice nous raconteront ces voyages.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/494/

QUAND LES FEMMES SE MOBILISENT POUR LEURS DROITS. Table ronde avec Fanny Gallot, Marine Rouch, Camille Fauroux, Héloïse Prevost. À 12h à La Fabrique de l’Université Toulouse II – Jean Jaurès.

Comment la loi prend-elle en compte le fait d’élever des enfants ou de réaliser un ensemble de tâches domestiques, qui plus est lorsque ces tâches s’étendent à une exploitation agricole dans laquelle les femmes sont peu souvent considérées comme des travailleuses à part entière ? En comparant des terrains brésiliens et français, cette rencontre se propose de réfléchir à des mobilisations féministes qui luttent contre l’invisibilisation des femmes au travail dans des contextes juridiques différents.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/496/ 

24 MAI : 

DES BONS, DES BRUTES ET DES TRUANDS. FIGURES DE HORS-LA-LOI DANS L’HISTOIRESoirée avec Anaïs Kien, Caroline Cunill, Isabelle Lacoue-Labarthe, Hélène Ménard, Frantz Olivié, Emmanuelle Perez Tisserant. À 21h au Théâtre Garonne, dans la Grande Salle.

Quel point commun entre Thècle, Fernando Uz, Zorro, Aaron Smith et Hubertine Auclert ? Tous les cinq incarnent, à leur façon, une figure de « hors-la-loi », prête à défier ou contourner les cadres politiques et normes sociales de leur temps. Pour le meilleur et pour le pire, nous vous invitons à (re)découvrir leur dimension subversive et les traces qu’ils et elles ont laissées – un voyage dans le temps et dans l’espace, en eaux troubles, où se mêlent parfois histoire et fiction.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/541/

25 MAI :


ENSEIGNER L’ESCLAVAGE AUTREMENTAtelier avec Dominique Rogers. À 10h30 à la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine (BEP). Sur inscription uniquement par mail à l'adresse contact@lhistoireavenir.eu.

Cet atelier mettra en valeur l’intérêt des annonces de marronnage et des listes de prisons pour documenter le processus du marronnage dans le monde atlantique : ses formes, ses causalités, ses circonstances, ses acteurs. Il fournira des éléments de lecture critique pour la bonne utilisation de ce type de sources et quelques exemples d’utilisation pédagogique. Il sera notamment l’occasion de documenter la diversité des conditions serviles dans une dimension genrée, d’évoquer la coercition extrême dont étaient victimes les esclavisé·es et de mettre néanmoins en valeur leur agentivité, concept fondamental pour les spécialistes de l’esclavage, mais sans doute encore peu connu du grand public. La pluralité des acteurs des sociétés coloniales dans leur rapport à l’esclavage sera aussi analysée, offrant l’opportunité d’une lecture fine des processus d’asservissement dans la diversité du monde atlantique.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/543/

JUSTICES ALTERNATIVES. INVENTER DE NOUVELLES FORMES DE MÉDIATIONRencontre avec Elise Gadea, Marine Bobin, Lorraine de Sagazan, Stéphane Boitel. À 10h30 au Vent des Signes.

Pour sortir de la logique froide des procédures judiciaires à visée punitive qui prévaut en Occident, pourquoi ne pas puiser des sources d'inspiration ailleurs et faire fonctionner nos imaginaires ? Comment restaurer des relations sociales mises à mal pour continuer à faire communauté ? Peut-on inventer un rituel de justice par le théâtre ? Une anthropologue spécialiste des Navajos et une sociologue travaillant sur la Bolivie entrent en dialogue avec une artiste pour envisager un éventail de possibles.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/548/

QU’EST-CE QUE LA FONCTION DE DÉFENSEUR·E DES DROITS ? Table ronde avec Éric Darras, Daniel Agacinski, Caroline Cunill, Jean-Pierre Massias. À 11h au Foyer du Théâtre du Capitole.

S’intéresser à l’accès à la justice dans le Yucatan du XVIe siècle, défendre les droits et fabriquer la loi dans la France contemporaine, étudier le droit des personnes dans les processus de paix au Pays basque, qu’est-ce que cela peut bien avoir de commun ? Cette rencontre vous propose de réfléchir à ce qui rend légitime la défense des droits dans des contextes éloignés – que celle-ci émane de l’État ou de la société civile –, mais aussi à ses champs de compétence, ses procédures, ses partenaires et les oppositions auxquelles elle fait face.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/549/

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AU FIL DU DROIT. L’ESCLAVAGE, DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURSTable ronde avec Natividad Planas, Paulin Ismard, Dominique Rogers. À 14h au Foyer du Théâtre du Capitole.

Le statut ambigu du droit dans l’histoire de l’esclavage questionne, de l’Antiquité aux périodes les plus récentes. D’un côté, les systèmes légaux organisent la domination esclavagiste ; de l’autre, le droit peut ouvrir des brèches dans le fonctionnement des sociétés esclavagistes, offrant la possibilité de recours à la justice pour lutter contre des situations d'esclavage. Réfléchir à ce double mouvement implique de prêter attention à la manière dont les sociétés et les individus, libres ou esclaves, s'emparent du droit, le font évoluer par la jurisprudence, ou parviennent à le contourner.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/558/

26 MAI :

LE MARRONNAGE CONTRE L’ESCLAVAGE : BRÉSIL, CARAÏBE, GUYANETable ronde avec Aurélia Michel, Emanuele Carvalheira de Maupeou, Marie Polderman, Dominique Rogers. À 10h30 au Théâtre Garonne.

L’histoire des fugitif·ves et des communautés d’esclaves libres montre toute la richesse des formes de résistance et de refus de l’esclavage aux Amériques. Les sources les plus diverses permettent aujourd’hui de faire émerger la parole de ces sans voix : les quilombos du Brésil, l’usage détourné du tribunal par les Marrons de Guyane, le marronnage maritime d’une île à l’autre dans la Caraïbe témoignent de la grande capacité d’agir de ces acteurs et actrices singulier·ères, malgré la coercition extrême de leur condition.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/578/

- ALLONS ENFANTS DE LA GUYANE. ÉDUQUER, ÉVANGÉLISER, COLONISER LES AMÉRINDIENS DANS LA RÉPUBLIQUEPrésentation de livre avec Hélène Ferrarini, Jean-Pierre Massias, Julie Clarini. À 12h30 au Théâtre Garonne.

En Guyane, pendant des décennies – et jusqu’en 2023 à Saint-Georges-de-l’Oyapock –, des enfants de différentes communautés autochtones ont grandi dans des « homes indiens », pensionnats tenus par des congrégations catholiques. La politique d’assimilation forcée ainsi menée par l’État français avec l’appui du clergé atteste des persistances coloniales dans ce jeune département d’outre-mer. Hélène Ferrarini lève le voile d’une histoire ignorée dans laquelle la parole des anciens pensionnaires trouve enfin une place.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/579/


HABITER ET LUTTER EN GUYANE FRANÇAISETable ronde avec Clémence Léobal, Loïc Martin. À 14h30 au Théâtre Garonne.

Dans l’imaginaire des « métropolitains », la Guyane renvoie autant au bagne de Cayenne qu’au centre spatial de Kourou. L’archaïsme et la modernité. Cette rencontre tentera de dépasser les idées reçues pour s’arrêter sur les enjeux contemporains de cette collectivité territoriale unique.

Lien : https://lhistoireavenir.eu/evt/580/